Comment ressentir le plaisir de Dieu dans nos activités?

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On peut accomplir une même activité en se mettant une pression monstre ou en ressentant le plaisir de Dieu. Qu'est-ce qui fait la différence?

Que signifie expérimenter le « plaisir de Dieu »? Une illustration nous aidera à saisir ce concept.

Une scène mémorable

Le film Les chariots de feu (Chariots of Fire) raconte l’histoire d’Eric Liddell, le sprinteur des Jeux Olympiques de Paris en 19241. Il met en contraste deux sprinteurs olympiques présents à Paris cette année-là, Eric Liddell (un chrétien qui courait pour l’Ecosse) et Harold Abrahams (qui représentait la Grande-Bretagne). Les deux étaient d’excellents coureurs, mais ils ne couraient pas pour les mêmes raisons.

Abrahams était obsédé par la nécessité de gagner. Dans une scène du film, il déclare:

D’ici une heure, je me retrouverai de nouveau sur la piste. Je vais lever les yeux et parcourir du regard mon couloir d’un mètre 20 de large. J’aurai alors dix petites secondes de solitude pour justifier toute mon existence. Mais est-ce que j’y parviendrai?

Liddell, de son côté, voulait simplement plaire à un Dieu qui l’avait déjà accepté tel qu’il était. C’est la raison pour laquelle il a dit à sa sœur:

Dieu m’a créé pour courir vite, et quand je cours je ressens son plaisir.

Tim Keller commente[2]:

Harold Abrahams s’épuisait même quand il était au repos, tandis qu’Eric Liddell se reposait même en plein effort physique. Pour quelle raison? Parce qu’il existe un labeur fatigant qui sous-tend tout travail humain: c’est le labeur de l’autojustification. Nous avons grandement besoin de trouver le repos en mettant fin à nos tentatives de nous justifier nous-mêmes.

Et nous?

Voilà dans quel état d’esprit, nous voulons accomplir le bien en tant que chrétien. Nous possédons une nouvelle attitude, une source de motivation singulière. Nous ne faisons plus le bien pour prouver quoi que ce soit à Dieu, ni aux autres, ni à soi-même. Nous pratiquons le bien parce que nous sommes bien dans notre peau et détendu. Pourquoi? Parce que nous sommes justifié par Dieu.

Notre vie entière est une réponse de reconnaissance à Dieu. Faisons le bien parce que Dieu nous a fait du bien en Christ. Comment s’y est-il pris? Il nous a déclaré juste! Nous n’avons donc plus à craindre son jugement. Reposons-nous en Christ et puisons dans la grâce la force nécessaire pour vaquer à nos activités quotidiennes.

Pour poursuivre la méditation…

Je vous propose ce billet: La foi sans la reconnaissance est morte.

1. J’ai puisé cette illustration dans le livre King’s Cross de Tim Keller (p. 42-43) ainsi que dans le billet I feel God’s Pleasure When I… (d’Eric Geiger).
2. Je paraphrase et j’amplifie (voir la note précédente pour la référence).

[NB: Billet publié une première fois le 29 octobre 2019, republié le 7 mars 2022 pour atteindre de nouveaux lecteurs]

Dominique Angers

Doyen de la Faculté de Théologie Évangélique à Montréal (Université Acadia), Dominique Angers y est aussi professeur de Nouveau Testament et de prédication. Docteur en théologie de l’Université de Strasbourg, il s’exprime régulièrement sur son podcast vidéo d’enseignement biblique, “Parle-moi maintenant”. Il est l’auteur du livre La méditation biblique à l’ère du numérique et du Commentaire biblique Parle-moi maintenant par Éphésiens. Son prochain commentaire, Parle-moi maintenant par Marc, paraîtra chez BLF.

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