100% des êtres humains vivants sur cette planète vivent des moments d’anxiété. Vous n’êtes pas une exception. Par conséquent vous connaissez sûrement les effets désagréables qu’occasionne cette émotion: accélération du rythme cardiaque, transpiration, focalisation de nos sens. Notre réaction naturelle est souvent la même: l’éviter, s’en débarrasser le plus rapidement possible. Quoi de plus logique? Nous n’aimons pas souffrir, nous n’aimons pas ces ressentis désagréables, voire douloureux.
Notre culture nous transmet également le même message: l’anxiété est une anomalie. Soit elle doit être contrée par des médicaments, soit vous êtes un faible qui devez vous endurcir ou résoudre des problématiques afin de faire disparaître toute inquiétude, tout stress, toute forme de peur ou d’anxiété.
C’est mal connaître la nature humaine. Tant que le péché sera présent dans nos vies et dans notre corps nous vivrons toujours des moments d’anxiété. Mais dans ce cas que faire? Est-ce que nous sommes réduits à subir cette émotion? Est-ce que nous devons l’ignorer?
Comme toute émotion, l’anxiété nous donne une information sur ce que nous croyons et sur ce que nous vivons. Nous devons nous poser la question sur la manière dont nous devons traiter cette information.
Si Dieu nous dit qu’il nous apporte sa paix ou même que nous ne devons nous inquiétez de rien (Ph 4.6), alors est-ce que nous devrions considérer l’anxiété comme l’information de notre immaturité ou de notre péché? Est-ce que nous devrions nous repentir de nos émotions?
Ce sujet est absolument fondamental, notamment pour comprendre l’importance de notre corps dans notre compréhension de la nature humaine. Notre corps n’est pas juste un ersatz matériel, il fait partie de notre nature, il est une composante essentielle de l’être humain. Par conséquent nous ne pouvons pas l’ignorer et nous devons également prendre en considération la corruption du péché de notre corps.
Les émotions sont en même temps un reflet de notre cœur et une production de notre corps. Ce double aspect doit nous aider à mieux comprendre l’impact du péché dans nos vies, tout comme notre compréhension du monde. Nos émotions nous permettent d’évaluer notre propre vision du monde. Sont-elles bibliques? …pécheresses? …les deux à la fois?
Aujourd’hui dans le monde chrétien, deux points de vue s’affrontent. D’un côté celui où les émotions devraient être écoutés comme des éléments fiables qui peuvent nous indiquer la volonté de Dieu et/ou si nous sommes sur le bon chemin; de l’autre les émotions sont négligeables et ne devraient pas être prises en compte.
De mon point de vue, une vision médiane existe où d’un côté, les émotions nous révèlent vraiment qui nous sommes, mais en même temps elles ne devraient pas être l’élément déterminants dans nos choix et nos décisions.
webinaire
Si Dieu est bon, pourquoi autant de mal?
Découvre le replay de ce webinaire de Guillaume Bignon, enregistré le 11 décembre 2018, qui traite de la souveraineté et la bienveillance de Dieu.
Orateurs
G. Bignon