Un encouragement pour ceux qui ne peuvent plus servir comme avant

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Êtes-vous découragés, parce que vous ne pouvez plus servir comme avant? Laissez le Psaume 147.11 changer votre perspective.

Dans le monde autour de nous, notre valeur dépend de notre contribution au bon développement de la société. Si nous sommes actifs, alors nous sommes des personnes utiles qui ont la faveur de la société (si on peut le dire ainsi). Malheureusement, c’est ainsi que les personnes âgées, ou handicapées, ou celles qui ne peut plus être actives pour différentes raisons, sont reléguées au dernier rang de l’échelle humaine.

Nous avons tendance à adopter la même attitude dans le service de notre Dieu. Nous pensons souvent que c’est ce que nous produisons qui a de la valeur aux yeux de Dieu. Notre capacité à servir de manière pratique dans l’Église, à participer à des activités, à lire des livres chrétiens.

Mais que se passe-t-il lorsque nous ne pouvons plus faire ces choses? Par exemple, pour une personne âgée qui ne peut plus se réunir avec ses frères et sœurs à l’Église? Pour une maman bien occupée à la maison qui n’a plus le temps ni l’énergie d’être aussi impliquée qu’elle l’était dans l’Église? Pour une personne prise par différentes responsabilités de la vie, qui l’empêchent de lire des livres chrétiens comme il aimait le faire avant?

La tentation est de se décourager, et de penser que notre valeur aux yeux de Dieu, et notre contribution au royaume de Dieu, a chuté. C’est ce que met en avant Michael Reeves dans son livre Réjouissez-vous et tremblez:

Et c’est ici que se trouve un grand encouragement. C’est comme un réflexe pour nous de baser notre valeur sur notre performance. C’est ainsi que le découragement peut atteindre le chrétien qui se sent incapable d’être utile, en train de vieillir dans une maison de retraite ou bloqué dans un job qui lui semble insignifiant.

Michael Reeves, Rejoice and Tremble, p.66

Ce qui m’a frappé, c’est que, immédiatement après, l’auteur cite  le Psaume 147.11, qui nous amène à changer de perspective: « L’Éternel prend plaisir en ceux qui le craignent, en ceux qui s’attendent à sa bonté. »

Dans ce verset, le plaisir de Dieu n’est pas basé sur nos performances, mais sur l’attitude de notre cœur. Dieu s’intéresse à notre cœur, plus qu’à ce que l’on produit. Il ne regarde pas le nombre de nos activités chrétiennes, mais avant tout notre positionnement vis-à-vis de lui. C’est en cela qu’il se réjouit.

Quel soulagement, n’est-ce pas? Craindre Dieu, s’attendre à sa bonté: nous pouvons toujours faire cela, quelle que soit notre situation de vie. C’est d’ailleurs cette attitude de cœur qui devrait caractériser notre vie chrétienne, et qui passe avant ce que l’on pourrait faire.

Cependant, comme le souligne à nouveau Michael Reeves, ce verset est également un avertissement :

Le Seigneur regarde au cœur, et il prend plaisir quand il le trouve tremblant d’émerveillement, d’amour et d’adoration. Cela devrait mettre en garde ceux qui investissent dans leur utilité externe plutôt que dans l’état intérieur de leurs cœurs.

p.67

Puissions-nous investir dans l’état intérieur de notre cœur, afin de craindre Dieu et nous réjouir en lui.

Benjamin Eggen

Benjamin est marié à Jessica et pasteur-adjoint de l’Église Protestante Évangélique de Bruxelles-Woluwe. Il a fait ses études à l’Institut Biblique de Bruxelles, où il enseigne ponctuellement. Il est l’auteur de plusieurs livres, dont Soif de plus? et Qu’est-ce que tu crois?. Vous pouvez le suivre sur sa chaîne YouTube.

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