Prédications TPSG

La ville et l'exil (Genèse 4)

Histoire du SalutPrédication

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Publié le

29 nov. 2023

Découvre cette prédication de Matthieu Giralt qui revient sur l’exil de l’homme au fil de l’Histoire de l’humanité. Dans la Bible, Babylone représente le monde dans lequel nous vivons, et Jérusalem représente la cité céleste. Nous découvrons alors le plan de Dieu pour le salut de son peuple, l’Église.

La plupart des blogueurs TPSG sont également pasteurs. Aujourd’hui, tu peux toi aussi bénéficier de leurs enseignements grâce à notre podcast Prédications TPSG. Ces prédications, qui se veulent résolument textuelles et christocentriques, te feront redécouvrir le sens profond des Écritures et nourriront ta foi en Christ.

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Cette prédication se découpe en 3 sections:

  1. La cité des hommes
  2. La cité de Dieu
  3. La citoyenneté céleste

Transcription de la prédication

Cette transcription a été générée automatiquement, n’hésitez pas à nous signaler toute erreur ou incohérence qui auraient pu nous échapper.

Bonjour à tous. On continue notre série dans le livre de la Genèse. On est au 4e chapitre et on aborde ce matin un des thèmes que l'on veut aborder au fil du texte. On a déjà vu le thème du temple et de la prêtrise, le thème du royaume, le thème du mariage, et aujourd'hui, on va voir le thème de la ville. Mais avant peut-être d'ouvrir nos Bibles, j'ai un petit sondage rapide. Que ceux qui n'ont pas grandi en Franche-Comté lèvent la main. Ah ouais! Vous pouvez... vous pouvez baisser la main. Peut-être que certains d'entre vous, et peut-être malgré le fait que vous soyez arrivé ici il y a quelque temps, certains d'entre vous ont peut-être parfois le mal du pays. Peut-être qu'ils songent un peu, avec nostalgie, à ces coteaux de vignes... qui entouraient la maison. Il y en a en Franche-Comté: ce ne sont pas les mêmes.

Ou alors, tout ce qui vous rappelle un petit peu votre enfance, et ce qui vous rappelle d'une certaine manière, la maison. Alors, que dire de ceux qui viennent d'un autre pays? Et que dire de ceux qui sont venus d'un autre pays sans le choisir? Nous pensons à nos amis; à nos frères et sœurs d'Ukraine, et à tous ceux qui doivent quitter leur pays pour une raison économique, une raison de guerre, ou toute autre raison. Et ce matin, on va aborder cette question de l'exil et on va voir que, finalement, la Bible dépeint la vie chrétienne comme un exil et que, "être chrétien", c'est être en exil. "Être chrétien", c'est être en exil, même si nous sommes nés ici et même si, d'une certaine manière, nous nous sentons à la maison.

Et on va voir le premier exil. Plutôt le... le deuxième exil. Le premier exil, c'est celui qu'ont vécu Adam et Ève lorsqu'ils ont été chassés du jardin, qu'ils sont partis à l'Est.

On va ouvrir nos Bibles en Genèse 4. On ne va pas lire tout le texte de Genèse 4, mais on va sauter directement à ce moment où Dieu maudit Caïn parce que Caïn vient de tuer son frère Abel. Regardez au verset 12:

Quand tu cultiveras le sol, il ne te donnera plus toutes ses ressources. Tu seras errant et vagabond sur la terre.

"Errant et vagabond sur la terre!" Caïn répond:

Ma peine est trop grande pour être supportée, voici que tu me chasses aujourd'hui de cette terre. Je serai caché loin de toi. Je serai errant et vagabond sur la terre et toute personne qui me trouvera pourra me tuer. L'Éternel lui dit: Si quelqu'un tue Caïn, Caïn sera vengé sept fois. Et l'Éternel mit un signe sur Caïn, afin que ceux qui le trouveraient ne le tuent point.

Ici, on a déjà beaucoup d'échos avec le premier exil: On a Caïn qui est chassé de la terre, toujours plus loin à l'Est, de la même manière qu'Adam et Ève ont été chassés à l'Est. On a aussi un signe de la bonté; de la grâce de Dieu qui fait du bien à ceux qui méritent sa colère. On se rappelle la manière dont Dieu avait couvert Adam et Ève d'une peau de bête pour cacher leur nudité après le péché; pour les couvrir de sa grâce. Et de la même manière, ici, on a un signe, on a une manifestation de la grâce de Dieu qui met un signe sur Caïn pour qu'il ne soit pas tué, alors qu'il le mériterait. Et ici, on a les versets ici qui nous intéressent aujourd'hui:

Caïn s'éloigna de l'Éternel et habita le pays de Nod, à l'Est d'Éden. Caïn connu sa femme, elle conçut et elle enfanta Hénoch. Il bâtit ensuite une ville et il donna à cette ville le nom de son fils, Hénoch.

Genèse 4.16-17

La ville de Caïn, ici, symbolise le manque de confiance dans les promesses de Dieu. Suite à son péché, Caïn se plaint qu'il pourra être tué et Dieu dans sa grâce met un signe sur lui pour le protéger, mais Caïn construit une ville pour se protéger, de la même manière qu'Adam et Ève avaient construit une ceinture en feuille de figuier pour cacher leur nudité. Caïn construit une ville pour se protéger. C'est là la première ville de la Bible.

Alors, "une ville": on pense à Paris, New York, ou Héricourt... trois grandes capitales. À cette époque, la ville, c'est surtout deux choses: C'est un ensemble de maisons entouré d'un mur –et c'est ça qui fait la ville, c'est vraiment le mur; c'est l'enceinte; c'est la muraille, et un roi– Alors, en réalité, c'est plutôt un "roitelet": Ce serait l'équivalent du maire; c'est le chef de la tribu; celui qui règne sur la ville. C'est pour ça, quand on lit le début de la Bible, on a: "Le roi de telle ville, le roi de telle ville, le roi de telle ville..." Il ne faut pas s'imaginer le roi d'un empire, mais plutôt celui qui règne –sur– la ville. Et la ville est synonyme de protection: on s'assemble et on colle nos maisons ensemble on les entoure d'une muraille pour se protéger de l'ennemi; pour se protéger de ceux qui en voudraient à notre vie. Et c'est exactement cela que fait Caïn ici: Il crée une ville pour se protéger; il crée une ville pour se protéger de ceux qui pourraient, ou voudraient, le tuer.

Et la fin du chapitre 4 contraste deux lignées. On ne va pas aller dans les détails, mais j'aimerais qu'on ait une vision d'ensemble de ces deux lignées, parce que, ces deux lignées, en quelque sorte, sont le prolongement, à la fois, de ce que Dieu avait annoncé en Genèse 3 – Souvenez-vous: après la chute, Dieu avait annoncé que "de la femme descendrait celui qui écraserait la tête du serpent – et il nous avait parlé d'une inimitié, d'une... euh... ...d'une opposition entre deux lignées: la descendance de la femme et la descendance du serpent. Et bien, on voit ces deux lignées, ici encore: de la lignée de Sept... – Sept, c'est le fils que Ève va avoir à la place d'Abel – ...on finit par avoir Hénoch, un adorateur de l'Éternel et de la lignée de Sept, naitra également (on le verra un peu plus tard) Noé, un homme intègre et juste. et dans la fin du chapitre 4, on voit une autre lignée qui contraste avec celle de Sept.

C'est justement la lignée de Caïn avec Lémec. Lémec est présenté comme un meurtrier sanglant. et de cette lignée on va arriver aux conséquences néfastes et catastrophiques d'une terre qui est remplie de violence (chapitre 6) qui va amener au déluge et là encore on aura un contraste très fort entre ceux de la lignée de Caïn qui ont rempli la terre de violence et qui vont précipiter le déluge, et ceux de la lignée de Sept, de laquelle Noé naîtra et qui sera la lignée de ceux que Dieu a choisis pour sauver l'humanité et ces deux lignées continuent après le déluge!

On a l'histoire de Cham, un des trois fils de Noé, qui pêche envers son père, Noé, on ne sait pas ce qu'il fait exactement, on comprend que c'est quelque chose de vraiment grave, de vraiment... ...pervers. Et Noé maudit son fils Cham. De la descendance de Cham né Nimrod, et Nimrod, on apprend que c'est un valeureux et puissant guerrier qui devient roi de... Babel. "Babel", qui est le même nom que "Babylone", À chaque fois qu'on entend "Babel" on pourrait mettre "Babylone". et qui devient également roi de Ninive. On n'a pas l'habitude de parler de généalogies, n'est-ce pas? C'est d'ailleurs les portions où on fait, dans notre plan de lecture: "Euh... « ...et Noé engendra [bafouille]. » Chapitre suivant!"

Mais en fait, les lignées sont là pour nous montrer une constance et sont là pour nous montrer deux choses à la fois: la constance de Dieu dans sa promesse de grâce et la manière dont il garde toujours une lignée de laquelle naîtra celui qui enfin délivrera le monde. De l'autre côté, on voit que les lignées s'enfoncent de plus en plus dans le péché, que les conséquences sont de plus en plus graves. De la lignée de C, on arrive dans la lignée de Nimrod avec Babylone au chapitre 11.

Babel, et on a cette anti-Éden. Eden était un jardin luxuriant où les hommes vivaient en parfaite communion avec Dieu sur une montagne, une montagne de laquelle coulaient les bénédictions, les quatre fleuves qui allaient se répandre dans le monde. Et là, dans le chapitre 11, on a une plaine, on a un désert dans lequel les hommes construisent une tour pour défier Dieu. Et Babel, c'est l'anti-Éden. Les hommes devaient couvrir la terre de la gloire de Dieu, mais ils se rassemblent pour se faire un nom. Babylone devient dès ce moment-là le symbole de l'arrogance de la rébellion humaine, le symbole que les hommes ne s'assemblent pas pour faire le bien et glorifier Dieu, mais pour défier Dieu et se faire un nom par la violence. Et à partir de là, et dans toute la Bible, Babylone symbolise la rébellion contre Dieu et contre son peuple.

À partir de là, Babylone sera toujours opposée à Dieu et opposée à son peuple. Et on voit la manière dont, d'une ville dont la tour veut s'élever pour toucher le ciel, elle devient un royaume qui conquiert par la violence. Et jusque dans le livre de l'Apocalypse, Babylone reste le symbole de tout système humain opposé à Dieu. Mais de l'autre côté, la Bible contraste cette ville avec une autre ville. La descendance humaine mauvaise a créé Babylone, et la descendance de la femme attend la cité céleste, Jérusalem. Et finalement, l'histoire de ces deux villes, Babylone et Jérusalem, devient l'histoire de ces deux lignées, de ces deux destinées, l'histoire de ces deux allégeances, l'histoire de deux amours, comme le dit Augustin.

La Bible sépare l'humanité en deux: ceux qui habitent Babylone et ceux qui habitent Jérusalem. Et je vous lis ce que dit Moïse après la sortie d'Égypte, le plan de Dieu pour son peuple. Après la sortie d'Égypte, il dit:

Tu les amèneras et tu les établiras sur la montagne de ton héritage, au lieu que tu as préparé pour ta demeure, ô Éternel, au sanctuaire, Seigneur, que tes mains ont fondé. L'Éternel règnera éternellement et à toujours.

Le peuple est alors en route vers le pays promis, et dans ce pays, Dieu amènera son peuple sur une montagne. C'est un motif qui revient souvent dans l'écriture: la montagne, c'est le lieu où on rencontre Dieu. Et sur cette montagne, Dieu établira sa demeure, son palais depuis lequel il règnera sur terre. Et le but de Dieu, c'est d'amener toutes les nations sur cette montagne pour l'adorer et pour régner sur son peuple. On lit dans le Psaume 48:

L'Éternel est grand, il est l'objet de toutes les louanges, dans la ville de notre Dieu, sur sa montagne sainte. Elle est belle, la colline qui fait la joie de toute la terre, le mont Sion, du côté nord, c'est la ville du grand roi. Le mont Sion, c'est Jérusalem. Et sous le règne de David, Jérusalem devient la capitale du royaume d'Israël.

Et Dieu dit: "Depuis le jour où j'ai fait sortir mon peuple d'Égypte, je n'ai pas choisi de ville parmi toutes les tribus d'Israël pour qu'on y construise une maison où réside mon nom. Et je n'ai pas choisi d'homme pour qu'il soit le chef de mon peuple d'Israël. Mais j'ai choisi Jérusalem pour que mon nom y réside, et j'ai choisi David pour qu'il règne sur mon peuple Israël." Après David, qui ramène le tabernacle à Israël, Salomon construit un temple, construit le palais royal de Dieu sur le mont Morija, et enfin, Jérusalem devient le point de contact entre le ciel et la terre.

Dans toute l'histoire de la Bible, il y a trois choses importantes à Jérusalem: la muraille – on se rappelle que la muraille, c'est la ville, et la muraille, c'est aussi ce qui fait la protection de la ville, elle est une partie intégrante de la ville. C'est pourquoi, quand Néhémie revient, il reconstruit la muraille. Il est impensable d'avoir une ville sans muraille. Deuxièmement, le palais royal d'où règne le roi terrestre. Et enfin, le temple, depuis lequel règne le roi céleste. Comme promis, Dieu vient habiter au milieu de son peuple à Jérusalem, la ville est à la fois la ville du roi David, puis Salomon, mais surtout la ville du Roi des rois.

Enfin, l'histoire atteint son comble. On lit:

Juda et Israël étaient nombreux, pareils au sable qui est sur le bord de la mer.

On a là l'écho à la fois de ce mandat que Dieu avait donné à Adam de couvrir la terre de sa gloire, mais aussi cette promesse qu'il avait faite à Abraham que sa descendance serait aussi nombreuse que le sable de la mer. On lit: "Il mangeait, buvait et se réjouissait, c'est le repos. Il n'y avait pas d'ennemis, il habitait en paix dans le pays promis." C'est la fin de l'histoire? Non, non, ce n'est pas la fin de l'histoire.

Malheureusement, il a fallu très peu de temps entre cette paix, cette prospérité, ce repos dont profitait le peuple, et la dégringolade. Le royaume sombre dans l'idolâtrie. Salomon, le fils de David, celui-là même qui a construit le temple, pèche et fait ce que l'Éternel avait interdit. Il amasse des richesses et de nombreuses concubines étrangères qui l'entraînent dans l'idolâtrie. Après ça, on voit la liste des rois qui s'enchaînent, la plupart mauvais, ne représentant pas Dieu et ne représentant pas le règne de Dieu sur son peuple.

Mais Dieu vient juger son peuple. Écoutez la manière dont il parle à son peuple par le prophète Isaïe. Il prend à témoin le ciel et la terre. Le début d'Esaïe ressemble à un procès, un procès cosmique dans lequel il va juger son peuple. "Ciel, écoute; terre, prête l'oreille. En effet, l'Éternel part: 'J'ai nourri et élevé des enfants, mais ils se sont révoltés contre moi. Le bœuf connaît son propriétaire et l'âne la mangeoire de son maître. Cependant, Israël ne connaît rien. Mon peuple n'a pas d'intelligence. Malheur à la nation pécheresse, au peuple chargé de faute, à la lignée des méchants, aux enfants corrompus. Ils ont abandonné l'Éternel, ils ont méprisé le Saint d'Israël, ils ont fait volte-face.'"

Et quelques versets plus loin, Dieu dénonce Jérusalem avec des mots durs: "Comment la ville fidèle est devenue une prostituée? Elle était remplie d'équité, la justice habitait, et maintenant il y a des assassins." Quelle horreur pour le peuple d'entendre la ville sainte décrite comme une prostituée. Malheureusement, le peuple et les rois ne vont pas se repentir comme les appelaient les prophètes à le faire. Et en 586, c'est le choc: Babylone prend Jérusalem. Je vous lis cet épisode tragique, peut-être le plus tragique dans l'histoire du peuple.

Le septième jour du cinquième mois, -c'était la dix-neuvième année du règne de Nebucadnetsar, roi de Babylone, -Nebuzaradan, chef des gardes, serviteur du roi de Babylone, entra dans Jérusalem. Il brûla la maison de l'Éternel, la maison du roi, et toutes les maisons de Jérusalem; il livra au feu toutes les maisons de quelque importance. Toute l'armée des Chaldéens, qui était avec le chef des gardes, démolit les murailles formant l'enceinte de Jérusalem

2 Rois 25.8-10

Il brûla la maison de l'Éternel, le palais royal. Il démolit les murailles, il rasa la ville."

Imaginez ce que ressentait le peuple à ce moment-là. Ils sont au centre de la Terre, dans l'endroit que Dieu a choisi pour y faire résider son nom, dans la présence même de Dieu, et ils se font raser, détruire, déporter par Babylone, la ville hostile à Dieu, la ville des ennemis de Dieu. La ville des ennemis de Dieu rase la ville de Dieu. Le peuple se pensait invincible à cause de la présence de Dieu, et il est renversé par les ennemis mêmes de Dieu.

Mais Dieu dit: "Attention, ne croyez pas que c'est par sa puissance militaire que Babylone vous a rasé, mais c'est à cause de votre infidélité." Le peuple est déporté à Babylone, en exil, toujours plus à l'est. Mais Dieu n'en a pas fini avec son peuple et il annonce un retour de l'exil.

Je retourne à Sion, et je veux habiter au milieu de Jérusalem. Jérusalem sera appelée ville fidèle, et la montagne de l'Eternel des armées montagne sainte. […] Ainsi parle l'Eternel des armées: Voici, je délivre mon peuple du pays de l'orient et du pays du soleil couchant. Je les ramènerai, et ils habiteront au milieu de Jérusalem; ils seront mon peuple, et je serai leur Dieu avec vérité et droiture.

Zacharie 8.3-8

Le peuple revient, la muraille est reconstruite, le temple aussi. Mais la ville reconstruite ne correspond pas à ce qu'annonçaient les prophètes. Les prophètes avaient une vision de Jérusalem reconstruite, une vision de la promesse de Dieu pour ceux qui étaient loin, ceux qui étaient exilés et qui allaient revenir au pays. Et ceux qui sont revenus voient quelque chose de différent à ce qu'annonçaient les prophètes. Les prophètes annonçaient un temple aux proportions hallucinantes quand on lit la fin d'Ézéchiel et qu'on voit le nouveau temple, on se dit: "Mais ce temple, il est incroyable!" Et quand le temple est reconstruit, non seulement il ne correspond pas à ce qu'annonçaient les prophètes, mais il ne correspond même pas à ce qu'avaient connu les anciens, et ils pleurent. Les visions annoncées des nations qui affluent pour adorer Dieu et qui gravissent ensemble la montagne pour se rendre au temple ne se réalisent pas.

Les visions et les prophètes annonçaient un roi qui règnerait sur toute la terre dans un règne de justice et d'équité, un roi qui délivrerait son peuple de ses oppresseurs, qui anéantirait ses ennemis. Mais ce n'est pas le cas. À partir de ce moment-là, Jérusalem ne sera plus jamais ce qu'elle a été au temps de David, et pire encore, quand on arrive au Nouveau Testament, Jérusalem n'est pas dépeinte comme la ville qui accueille le roi que Dieu envoie, mais plutôt comme celle qui va le faire mourir.

Jésus nous est présenté comme le roi, celui dont le règne est éternel, celui qui règne sur toutes les nations, celui qui vient délivrer son peuple, celui qui vient juger ses ennemis. Mais il se lamente lui-même sur Jérusalem:

Jérusalem, Jérusalem, qui tue les prophètes et lapide ceux qui te sont envoyés! Combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l'avez pas voulu.

Jésus est le Fils de David qui établit le royaume de Dieu sur terre. Mais plutôt que de rentrer dans le temple et de venir s'asseoir pour régner, il chasse les vendeurs du temple, qui sont devenus un repaire de voleurs, et il annonce sa destruction. Là arrive une révolution, une révolution pour les premiers disciples, une révolution pour les Juifs. Le Nouveau Testament nous présente un nouveau temple. L'espérance ne repose plus sur une reconstruction du temple, mais Dieu annonce qu'un nouveau temple a été formé en Christ, un nouveau lieu de sa présence sur terre: l'Église.

En Actes 2, de la même manière qu'on voit la gloire descendre avec fracas sur le tabernacle puis sur le temple, ici Dieu descend par son Esprit sur l'Église à la Pentecôte, dans le bruit du vent, dans l'éclat du feu. Il vient habiter en gloire au milieu de son Église, qui est son nouveau temple. Jérusalem n'est plus le seul endroit où Dieu réside. Dieu est présent partout dans son Église, partout où elle se rassemble. L'Église est le nouveau temple de Dieu sur terre.

Écoutez ce que Paul explique:

Ainsi donc, vous n'êtes plus des étrangers ni des gens du dehors, mais vous êtes concitoyens des

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, gens de la maison de Dieu. Vous avez été édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus-Christ lui-même étant la pierre angulaire. En lui, tout l'édifice bien coordonné s'élève pour être un temple saint dans le Seigneur. En lui, vous êtes aussi édifiés pour être une habitation de Dieu en Esprit.

Et l'horreur intervient quand, en 70 après Jésus-Christ, le temple de Jérusalem est détruit. Mais la présence de Dieu n'est pas pour autant détruite ni disparue. Dieu est présent partout où l'Église se rassemble. Et en fait, l'espérance des chrétiens du Nouveau Testament n'est pas une nouvelle Jérusalem reconstruite de la main des hommes, mais une cité céleste construite de la main de Dieu.

Paul dit aux Philippiens:

Notre cité à nous est dans les cieux. Nous attendons aussi comme Sauveur le Seigneur Jésus-Christ, qui transformera le corps de notre humiliation en le rendant semblable au corps de sa gloire par le pouvoir qu'il a de s'assujettir toute chose.

Et la Bible rappelle aux chrétiens que nous sommes étrangers et voyageurs sur cette terre. Vous vous rappelez, "errant et vagabond", c'était l'expression qu'a utilisée Caïn pour se décrire dans son exil. Mais nous, nous ne sommes pas comme Caïn exilés, nous ne sommes pas étrangers voyageurs qui recherchent la sécurité d'une ville terrestre. Nous sommes étrangers voyageurs sur terre, qui attendons la cité qui a de solides fondements, celle dont Dieu est l'architecte et le constructeur, la cité céleste.

Dans Hébreux 11, on lit cette espérance que partageaient Abraham, Isaac et Jacob, eux qui étaient aussi étrangers et exilés dans leur propre pays. L'auteur nous dit que c'est dans la foi qu'ils sont tous morts sans avoir obtenu les choses promises, mais ils les ont vues et saluées de loin, reconnaissant qu'ils étaient étrangers et voyageurs sur la terre. Ceux qui parlent ainsi montrent qu'ils cherchent une patrie. S'ils avaient eu en vue celle d'où ils étaient sortis, ils auraient eu le temps d'y retourner. Mais maintenant, ils en désirent une meilleure, c'est-à-dire une céleste. C'est pourquoi Dieu n'a pas honte d'être appelé leur Dieu, car il leur a préparé une cité. Voilà pourquoi nous pouvons tous dire, que nous soyons d'ici ou d'ailleurs, de près ou de loin, que nous habitons ici depuis toujours ou depuis peu, que nous sommes tous en exil et que nous n'avons pas de cité permanente. Mais nous cherchons celle qui est à venir.

Voilà comment nous devons nous considérer, voilà comment les auteurs du Nouveau Testament appelaient les premiers chrétiens à se considérer, et voilà comment, aujourd'hui, 2000 ans après, nous devons nous considérer: comme étrangers et voyageurs sur la terre, en route vers la Jérusalem céleste, la Cité de Dieu. Et en attendant, vivant comme des exilés à Babylone. Nous sommes exilés à Babylone, et nous attendons la Jérusalem céleste. Voilà la description de notre condition géographique et spirituelle, et voilà ce qui fait notre richesse et ce que nous attendons, et ce que nous prenons. Nous sommes en route vers la Jérusalem céleste.

Augustin parlait de ces deux cités dans son ouvrage La Cité de Dieu. Je vous lis:

Deux amours ont fait deux cités: l'amour de soi jusqu'au mépris de Dieu, la cité terrestre; l'amour de Dieu jusqu'au mépris de soi, la cité céleste. L'une se glorifie elle-même, l'autre dans le Seigneur. L'une demande sa gloire aux hommes, l'autre à Dieu témoin de sa conscience et sa plus grande gloire. L'une, dans sa gloire, dresse la tête, l'autre dit à son Dieu: “Tu es ma gloire et tu élèves ma tête.” L'une, dans ses chefs ou dans les nations qu'elle subjugue, est dominée par la passion de dominer. Dans l'autre, on se rend mutuellement service par charité, les chefs en dirigeant, les sujets en obéissant. L'une, en ses maîtres, aime sa propre force, l'autre dit à Dieu: “Je t'aimerai, Seigneur, c'est toi ma force.”

Et dans cet exil, dans cet exil aujourd'hui que nous vivons à Babylone, nous devons fuir deux écueils, deux écueils qui nous guettent face à la violence et à la séduction de Babylone. Face à la persécution, à la séduction, on serait tenté de répondre par le retrait, par le fait de vivre en ghetto, de vivre entre nous, attiré par le communautarisme, de se retirer de ce monde mauvais qui nous veut du mal, dans lequel nous sommes en danger et qui nous oppresse. Ou alors, on serait au contraire tenté de répondre par la violence, de combattre avec des armes humaines. Et c'était d'ailleurs l'espérance des Juifs par rapport à la venue du Messie. Quelle déception lorsque Jésus est arrivé, lui qui se présentait comme le Messie, et non seulement il n'a pas combattu ceux qui occupaient Jérusalem, il n'a pas éradiqué le pouvoir romain, mais pire, il est mort pour ses ennemis. Quelle déception et quel renversement. Mais voilà, voilà où nous plaçons notre confiance, voilà la puissance du royaume, et voilà la vraie subversion à laquelle nous sommes appelés.

Nous devons entendre encore l'appel de Jérémie aux exilés de Babylone, Jérémie qui mettait en garde les exilés, soit de se retirer pour vivre hors du monde, soit de répondre par la violence en faisant du mal à ceux qui nous font du mal. Jérémie disait:

Ainsi parle l'Éternel des armées, le Dieu d'Israël, à tous les captifs que j'ai emmenés de Jérusalem à Babylone: bâtissez des maisons et habitez-les, plantez des jardins et mangez-en les fruits. Prenez des femmes et engendrez des fils et des filles. Prenez des femmes pour vos fils et donnez des maris à vos filles, afin qu'elles enfantent des fils et des filles, multipliez là où vous êtes et ne diminuez pas. Recherchez le bien de la ville où je vous ai menés en captivité, et priez l'Éternel en sa faveur, parce que votre bonheur dépend du sien.

Recherchez le bien de la ville où je vous ai menés en captivité. Recherchez du bien pour ceux qui nous font du mal, faire du bien à ceux qui méritent notre colère, rechercher le bien de ceux qui ont rasé notre maison, de ceux qui ont détruit notre ville, de ceux qui ont rasé le temple, de ceux qui ont tué notre famille. Recherchez le bien de ceux qui nous ont fait du mal. C'est ça, l'Évangile.

C'est cela l'évangile de la grâce, c'est cela la grâce: faire du bien à ceux qui méritent notre colère. Et c'est à cela que nous sommes appelés, nous qui habitons en Babylone, au milieu de la persécution, au milieu de la séduction, au milieu du mal, de ce qui nous raille, qui nous calomnie, qui nous injurie, qui nous bafoue, qui médit, qui nous entrave, qui nous accable, qui nous afflige, qui ailleurs nous exécute, qui fait couler notre sang. Rechercher leur bien, voilà la loi, la voie de l'agneau que nous devons suivre. Voilà l'appel qui résonnait à Jérémie pour les exilés et qui résonne aujourd'hui par la voix de notre Seigneur ici et ailleurs dans le monde, pour tous ceux qui sont sur le chemin de l'agneau, ce chemin subversif où la victoire s'est acquise par la mort et la résurrection.

Jésus n'a réagi ni par le retrait ni par la violence. Il a agi comme un exilé, dans le monde sans être du monde. Et il nous appelle à être du monde, à ne pas être du monde, mais à être dans le monde. Notre danger dans la persécution et la séduction, c'est la compromission. On serait tenté d'arrondir les angles, de mettre un peu d'eau dans notre vin, d'être un peu moins radical, d'avoir des avis un peu moins tranchés, de faire comme tout le monde pour ne pas être trop embêté, trop embêté pour ne pas perdre notre boulot, pour ne pas ternir notre réputation, pour ne pas perdre nos amis.

Il y a un autre exilé qui nous aide à combattre la compromission, c'est Daniel. Daniel faisait partie de la première vague d'exilés. Il recherchait le bien du roi dans la cour duquel il avait été placé, mais en même temps, par son ministère dans la cour du roi, il bénissait ce roi mauvais qui avait rasé sa maison et déporté ses amis, ses frères et sœurs. Jamais il ne se laissait aller à la compromission par peur des répercussions. Quand on vient dire au roi qu'il y a des Juifs à qui il a confié l'administration de la province de Babylone, Shadrak, Méshak et Abed-Négo, ces hommes ne tiennent aucun compte de ton ordre, roi, ils ne servent pas tes dieux et n'adorent pas la statue en or que tu as érigée. Daniel et ses amis ont refusé de se courber et d'adorer le roi de Babylone, et tout ce qu'il représentait. Ils ont refusé de céder à l'idolâtrie sans avoir peur des conséquences. Lorsqu'ils sont jetés dans la fournaise, ils disent: "Notre Dieu peut nous délivrer, mais même s'il ne le fait pas, nous ne t'adorerons pas, roi, ni aucun autre que Dieu."

Pierre reprend cette idée dans sa première lettre, invitant à vivre en exil en combattant la compromission.

Bien-aimés, je vous exhorte comme étrangers et voyageurs sur la terre, à vous abstenir des convoitises charnelles qui font la guerre à l'âme. Ayez au milieu des païens une bonne conduite, afin que là même où ils vous calomnient comme si vous étiez des malfaiteurs, ils remarquent vos bonnes œuvres et glorifient Dieu au jour où il les visitera.

Comme les citoyens d'un pays lointain se démarquent par leurs coutumes, leur nourriture, leur folklore, leur culture, leur bon vin, nous nous démarquons par notre amour et notre sainteté. Même si nous vivons quelque part comme les autres, à un moment donné, quelque chose fera dire aux autres: "Ah, tiens, toi, tu n'es pas d'ici." Ce ne sera pas notre accent, ce ne seront pas nos habitudes, ce sera notre sainteté et notre amour. Être exilé, c'est adopter un mode de vie qui témoigne de notre appartenance à un autre royaume. C'est adopter un mode de vie, des valeurs et des vertus qui manifestent notre citoyenneté céleste au milieu de Babylone, au milieu d'un monde qui prône la violence, le pouvoir, l'amour de soi au détriment des autres.

Nous aimons les autres plus que nous-mêmes et nous sacrifions notre temps, notre énergie et notre argent pour faire du bien aux autres, même à ceux qui nous font du mal. Au milieu du mensonge et de l'impureté, nous vivons en citoyens du royaume céleste, en conformité aux normes de Dieu. Au milieu d'un monde matérialiste, nous nous démarquons par notre simplicité et par notre générosité. Au milieu d'un monde violent, nous avons faim et soif de justice et prenons soin de ceux que le système écrase. Dans un monde ivre de succès, nous brillons par notre humilité et par notre service. Voilà la mentalité subversive de l'exilé, voilà la mentalité à laquelle Dieu nous appelle pour refléter son royaume dans nos familles, dans nos Églises. Nous cultivons cette mentalité d'exilés, nous qui sommes étrangers et voyageurs sur la terre, nous qui attendons la manifestation de son royaume.

En attendant, nous vivons ici, mais nous savons que nous ne sommes pas encore à la maison, mais que la maison nous attend. Un jour, nous entrerons dans cette nouvelle cité, dans cette Jérusalem céleste, dans le royaume de Dieu. Et ce n'est pas à nous d'y aller, c'est elle qui viendra à nous. Nous lisons dans la fin de l'Apocalypse:

Puis je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre, car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n'était plus. Je vis descendre du ciel, de près de Dieu, la ville sainte, la Nouvelle Jérusalem, préparée comme une épouse qui s'apprête pour son époux.

Jean reprend les prophéties d'Ésaïe et nous annonce que cette Jérusalem que les prophètes avaient annoncée, nous la vivrons quand le Roi reviendra.

La ville n'aura besoin ni du soleil ni de la lune pour l'éclairer, car la gloire de Dieu l'éclaire, et l'Agneau est son flambeau. Les nations marcheront à sa lumière, et les rois de la terre y apporteront leur gloire. Ses portes ne se fermeront point le jour, car il n'y aura point de nuit.

Un jour, nous n'aurons plus à lutter, n'aurons plus à vivre de manière étrange dans un monde tordu. Nous n'aurons plus à lutter contre les pouvoirs mauvais qui nous oppressent, qui nous assassinent. Un jour, nous serons rentrés à la maison, un jour l'exil aura pris fin, un jour nous n'aurons plus de mal du pays, celui-là même qui nous prend même alors que nous sommes à la maison. Un jour, notre Père nous accueillera dans sa gloire.

Je conclus avec les mots réconfortants de Jésus, qui connaît la lutte de celui qui vient habiter ailleurs que chez lui, lui qui a traversé les cieux et la gloire est venue sur terre. Il connaît ce sentiment d'étranger, d'exilé que nous vivons, et il nous dit:

Que votre cœur ne se trouble point, croyez en Dieu et croyez en moi. Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père. Si cela n'était pas, je vous l'aurais dit. Je vais vous préparer une place. Lorsque je m'en serai allé et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis, vous y soyez aussi.

Je vais prier.

Père céleste, souvent, nous oublions que nous sommes de passage, que nous sommes étrangers, voyageurs. Nous confondons la tente et la maison, et le confort nous endort. L'opulence de notre pays et la facilité de nos conditions nous rendent aveugles à la fois à la séduction et à la persécution qui réveillent ceux qui vivent loin de nous. Ouvre nos yeux, Seigneur, pour que nous puissions considérer que nous ne sommes pas à la maison, que nous sommes exilés dans cette Babylone, dans ce système humain qui est opposé à toi et qui nous est défavorable. Garde-nous d'espérer dans un changement de système, dans un changement politique, dans l'instauration d'un royaume terrestre qui nous garantirait la sécurité, de la construction d'une ville dans laquelle nous pourrions nous réfugier. Mais garde nos yeux fixés vers la Jérusalem céleste et vers le Roi des rois qui viendra nous en délivrer.

En attendant, aide-nous à vivre comme des exilés, à faire du bien à ceux qui méritent notre colère, à ceux qui méritent ta colère. Aide-nous à faire du bien à ceux qui nous font du mal et à vivre l'Évangile de la grâce. Aide-nous à souffrir comme toi tu as souffert, à souffrir pour le bien et pour la gloire de ton nom. Garde-nous, Seigneur, avec cette espérance que tu nous as préparé une place, et qu'un jour tu viendras nous chercher, avec cette espérance qu'un jour nous partagerons ta gloire, que nous n'aurons plus à lutter, nous serons enfin à la maison. Que tu nous encourages, comme tu encourageais les exilés, avec cette bonne nouvelle qu'un jour tu nous amèneras à la maison, et que tu déferas nos ennemis. En attendant, garde-nous, Seigneur, et aide-nous à nous encourager les uns les autres à vivre en exilés ici et maintenant.