Aidons nos enfants à comprendre que la différence des sexes est un don de Dieu

ComplémentarismeEnfance et jeunesseRecension de livre

Notre génération affronte une crise comme aucune autre ne l'a jamais fait. Certains disent que la question de l'identité sexuelle menace de déchirer le tissu de la civilisation occidentale. À un niveau macro, c'est assez inquiétant. Mais à un niveau micro, la confusion que nous observons chez nos enfants peut être dévastatrice.

Un outil pour les parents d’enfants de 3 à 5 ans

L’identité de genre n’est pas un sujet que nous pourrons résoudre en une seule conversation avec nos filles et nos fils. Nous devrons dialoguer fréquemment sur ces questions au fur et à mesure qu’ils passent par les différentes étapes de leur développement. Si vous avez des enfants âgés de 3 à 5 ans et que vous cherchez un outil pour vous aider à entamer la conversation, ce petit livre de Marty Machowski est exactement ce qu’il vous faut.

Dieu a fait les garçons et les filles: Aider les enfants à comprendre que la différence des sexes est un don de Dieu, de Marty Machowski.

« Si tu continues à jouer avec les garçons, tu vas devenir un garçon »

Loin d’être un texte stérile d’éducation sexuelle, Machowski attire les jeunes auditeurs en leur racontant une histoire. La protagoniste, Maya, choisit de jouer au football avec les garçons à la récréation plutôt que de sauter à la corde avec les filles. Cette décision lui attire les foudres de son camarade de classe Lucas, qui est contrarié parce qu’elle est plus rapide que lui. « Si tu continues à jouer avec les garçons, tu vas devenir un garçon! » Heureusement, leur professeur, M. Ramirez, entend le commentaire blessant du garçon et décide que c’est le moment opportun pour instruire ses élèves sur le don de Dieu dans la différence des sexes.

L’Écriture et la science nous enseignent le genre

En termes simples et accessibles, Machowski via M. Ramirez explique les différences entre les sexes à partir de la Bible et de la science. Il nous ramène au jardin, où Dieu a créé l’homme et la femme à son image (Gn 1.27). Dès le début, Dieu a choisi que certains soient des hommes et d’autres des femmes. L’enseignant explique ensuite que nous pouvons dire qui est un garçon et qui est une fille grâce à leur sang, leurs doigts, leurs orteils et toutes les cellules de leur corps, et aussi grâce à de minuscules codes appelés chromosomes X et Y. Nous ne les choisissons pas, et nos parents non plus. Seul Dieu décide notre code.

Dieu détermine notre sexe

L’auteur démontre en outre que, dans son infinie sagesse, notre Créateur a donné une grande variété de talents et de capacités aux hommes et aux femmes. Certaines filles sont des danseuses douées, tandis que d’autres sont d’excellentes scientifiques. Certains garçons sont des coureurs rapides, tandis que d’autres préfèrent cuisiner ou dessiner. L’auteur souligne que ce n’est pas ce que nous faisons, ce que nous aimons ou ce que nous pensons qui fait de nous un garçon ou une fille. C’est Dieu lui-même qui détermine notre sexe. Et notre sexe, ajoute-t-il, fait partie de l’identité que Dieu nous a donnée en cadeau, et Dieu ne se trompe jamais.

La chute et l’appel de l’Évangile

La chute, cependant, a introduit le péché et la mort dans le monde. Il en est résulté une confusion à tous les niveaux: corps, esprit et cœur. Depuis lors, hommes et femmes, garçons et filles veulent suivre leur propre voie et non celle de Dieu. Heureusement, l’histoire ne s’arrête pas là. Dieu a envoyé son Fils dans le monde sous la forme d’un être humain afin de réparer la rupture causée par le péché. Il nous a montré son amour en mourant sur la croix pour nos péchés, et dans l’Évangile, il nous appelle à aimer ceux qui nous entourent, même si nous ne sommes pas d’accord avec leurs choix. Cela inclut ceux qui sont confus quant à leur identité sexuelle.

4 leçons pour les parents

1. Reconnaître que la confusion des genres peut être biologique

Les deux dernières pages du livre s’adressent aux parents et entrent un peu plus dans le détail de la science qui sous-tend la dysphorie de genre. L’auteur explique en termes médicaux simples les différentes anomalies génétiques qui peuvent conduire à certaines de ces pathologies. Il est utile de s’en souvenir: toute confusion de genre n’est pas un choix.

2. Préparer nos enfants pour le monde

J’ai entendu dire qu’il y a deux types de parents: ceux qui protègent leurs enfants du monde, et ceux qui préparent leurs enfants pour le monde. Avec l’aide de Dieu, mon mari et moi nous efforçons d’être ces derniers. Car, même si nous voulons protéger nos précieux bambins de la déchéance de ce monde, tôt ou tard, ils y seront confrontés de manière dramatique. Si vos enfants n’ont pas encore rencontré quelqu’un qui lutte avec son identité sexuelle, ils le feront bientôt, que ce soit un parent, un voisin ou une paire de mamans à l’école. Soyons proactifs en informant nos enfants sur le genre à partir d’une vision biblique du monde, plutôt que de laisser la culture les guider à cet égard.

3. Promouvoir l’amour

Nous vivons à une époque où le slogan du mouvement LGBTQ+ est devenu « L’amour, c’est l’amour ». En réaction à cela, de nombreux chrétiens ont fait preuve d’un manque d’amour envers les membres de cette communauté. Beaucoup utilisent même le mot « abomination » pour désigner exclusivement le péché homosexuel, oubliant que d’autres péchés également qualifiés d’abominables sont « des yeux hautains, une langue mensongère et des mains qui versent le sang innocent, un cœur qui conçoit des plans mauvais, des pieds qui courent rapidement au mal, un faux témoin qui profère des mensonges, et celui qui répand des querelles entre frères » (Pr 6.16-19). Ne plaçons pas un péché au-dessus de tous les autres et, par conséquent, traitons certains hommes et femmes créés à l’image de Dieu comme des lépreux spirituels. Si Jésus a dîné avec des pécheurs et des collecteurs d’impôts, nous pouvons en faire autant. Aimons comme Jésus.

4. Éviter les stéréotypes de genre

Il y a trente ans, ce livre n’aurait probablement pas été nécessaire. Les filles qui aimaient jouer au football à la récréation étaient appelées “tomboys” (Ndlr: garçons manqués en français), et ce n’était pas un terme péjoratif. Mais aujourd’hui, les stéréotypes de genre à l’intérieur et à l’extérieur de l’Église sont tout simplement néfastes pour nos enfants. Car plutôt que de les accepter comme moins masculins ou moins féminins que leurs pairs, la société dira à nos jeunes que s’ils ne se conforment pas à certaines normes culturelles, ils doivent être trans.

Il y a une génération, de nombreuses femmes fortes, affirmées et sportives comme moi qui auraient pu être étiquetées de la sorte. Et l’Église a parfois eu tendance à ajouter à cette confusion lorsqu’elle dit aux filles qu’elles doivent porter des robes, jouer à la poupée, être calmes, douces et mielleuses. Ou lorsqu’elle dit aux garçons qu’ils ne peuvent pas aimer jouer à la poupée ou danser, mais qu’ils doivent plutôt être durs, aimer le sport et la chasse, et être naturellement directs et autoritaires. Là où la Bible est silencieuse, nous devons l’être aussi. Machowski le dit si bien que j’aimerais conclure avec ses mots:

Il nous faut fuir les stéréotypes des sexes qui sont traditionnellement associés à ce que fait le garçon ou ce qui fait la fille, et qui sont source de confusion pour les enfants qui ne rentrent pas « dans le moule. » Veillons à nous encourager et à nous édifier les uns les autres (voir 1Th 5.11)… Dieu donne au garçons et aux filles une diversité de talents et de dons. Veillons à ne pas taquiner ou se moquer des enfants qui ne correspondent pas à notre idée du comportement que devrait avoir un homme ou une femme.

Vous trouverez le livre Dieu a fait les garçons et les filles: Aider les enfants à comprendre que la différence des sexes est un don de Dieu par Marty Machowski ici au Québec et ici en Europe.

Angie Velasquez Thornton

En équipe avec son mari Daniel, Angie a servi le Seigneur au Sénégal pendant 10 ans, dans la formation des leaders. Installés à Montréal avec leurs 2 filles depuis août 2017, ils servent à l'Église Baptiste Évangélique Emmanuel et dans l'AEBEQ. Angie est titulaire d'un MDiv de Moody Theological Seminary. Depuis mai 2021, elle coanime le podcast Chrétienne, avec Aurélie Bricaud. Elle est également Responsable du ministère féminin de SOLA (TGC Québec) et blogueuse sur le site The Gospel Coalition Canada.

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N. Blocher