Je suis en train de lire Watergate: né à une vie nouvelle, la fascinante histoire de conversion de Charles Colson, politicien américain, bras droit du président Richard Nixon et un des inculpés dans le scandale du Watergate.
Charles Colson rencontre Jésus par le témoignage d'un homme d'affaires chrétien et par un livre: Les fondements du christianisme de C. S. Lewis. J'ai été frappé par plusieurs des citations de Lewis qu'il partage. En voici une, qui parle de la façon dont une vision biblique du monde transforme complètement notre regard sur l'importance de l'individu, et l'insignifiance des civilisations et des nations:
Et l’immortalité fait cette autre différence qui, d’ailleurs, n’est pas sans rapport avec la différence entre totalitarisme et démocratie. Si les hommes ne vivent, en moyenne, que 70 ans, un état, une nation, une civilisation, qui peuvent durer mille ans, sont plus importants qu’un individu. Mais si le christianisme est vrai, l’individu n’est pas seulement plus important, il est incomparablement plus important, car il est éternel, et la vie d’un état, ou d’une civilisation, n’est qu’un moment, comparée à la sienne. Watergate, p. 137
En refusant de croire à l’éternité de l’âme, l’athéisme s’attaque de manière immesurable à la valeur de chaque individu. Il réduit l’homme d’un être éternel à un individu qui ne vit au mieux que 80 ou 90 ans.
Avec ces nouvelles lunettes pour voir l’homme tel que Dieu le voit, Colson découvre peu à peu la noblesse, l’importance de chaque être humain et réalise que le pouvoir l’avait progressivement rendu « étatiste ». Il était prêt à tout pour faire avancer le projet du gouvernement. Les hommes n’étaient que des moyens pour établir le pouvoir du gouvernement. Cette citation de C. S. Lewis vient renverser ses schémas de pensées. Et elle m’invite aussi à voir les êtres humains comme Dieu les voit et donc à les traiter un peu plus comme Dieu le veut.
PS. Le livre Watergate n’existe malheureusement plus à ma connaissance. Je suis tombé dessus hier en aidant ma femme a trier un carton de livres d’occasions qu’on nous avait légué.
Je suis un grand fan de tout ce qu’écrit Lewis.