Lecture: Le chemin du Calvaire (chapitres 10 & 11)

Vie chrétienneRecension de livre

J’avais proposé qu’on lise ensemble le classique de Roy Hession: Le chemin du Calvaire. On termine cette semaine notre lecture du petit livre. On termine en beauté avec ces deux chapitres riches.

Nldr: M.-à-j. le 09/06/2023. Lors de la publication de cet article en 2012, Stéphane proposait à ses lecteurs de démarrer un groupe de lecture en ligne. Pour cela, il suffisait de lui faire savoir en commentaire, et la discussion suivait au fil des semaines. Nous avons mis à jour cette série d’articles, pour la rendre accessible aux prochains lecteurs qui voudraient lire ce livre de leur côté. N’hésitez pas à le lire entre amis!


Le chapitre 10 (« Innocents ») met le doigt sur notre cœur de pharisien (c.-à-d. qui se soucie plus des apparences que du cœur, du péché des autres plutôt que des siens). L’auteur développe surtout l’histoire du pharisien et le collecteur d’impôts racontée par Jésus dans Luc 18.9-14. Son but étant de nous montrer combien nous ressemblons plus au pharisien qu’au péager. Le chapitre 11 est un bonus de la nouvelle édition. C’est un entretien avec Roy Hession, 40 ans après la sortie de son livre. Il répond à des questions sur le Réveil et sur des concepts décrits dans son livre. Il offre aussi plus de détails sur sa propre vie et son expérience du Réveil.

Chapitre 10

Ce que je retiens

  1. Mon cœur est tortueux! Le point fort du chapitre est la description de l’état de nos cœurs. L’auteur commence en rappelant ce que Dieu dit à propos du cœur humain. Puis, il nous montre comment, en faisant tout pour sauver la face et minimiser notre péché, on a fait Dieu menteur.


    À première lecture, je n’étais pas certain quoi penser. Nos cœurs demeurent-ils pourris, même après notre conversion? Dieu ne nous donne-t-il pas une nouvelle nature? Ça veut dire quoi alors "être une nouvelle créature" et que "toutes choses sont devenues nouvelles"? (2Co 5.17) Bref, ces questions n’ont toujours pas trouvé de réponse. J’ai pris la résolution d’étudier ce sujet. Et Dieu dans sa providence m’offre un excellent moyen. Trois classiques de John Owen sur la nature du péché ont étés publiés ensemble par Crossway: Overcoming Sin and Temptation (3,99€ sur Kindle!). C’est donc un des livres qui je vais lentement digérer cette rentrée.

  2. Et si la sainteté, c’était plus que pécher moins? Ce n’est pas forcément le sujet de Roy Hession. Mais en lisant ce chapitre, j’ai fait le constat suivant: Dans mon quotidien, je suis heureux quand je n’ai pas eu besoin de trop demander pardon, quand j’ai su me contrôler. Mais le portrait du chapitre 10 de la dépravité de mon cœur me fait penser que la sainteté, c’est plus que pécher moins. C’est aussi être toujours plus conscient de mon besoin constant de Jésus et de la rédemption qu’il a obtenue à la croix.


    La prière à la fin de ce chapitre est formidable. Est-ce que c’était l’attitude dans laquelle je l’ai lue, la beauté de la campagne germanique ou la qualité littéraire de la prière, que sais-je. En tout cas, je te la conseille. À prier en toute sincérité… si on ose!

Les meilleures citations

À propos du cœur humain (croyant ou pas), Hession conclut:

De toute évidence, la seule beauté dans le chrétien, c’est Jésus-Christ. Dieu veut que nous reconnaissions ce fait, afin que, dans un désespoir et un brisement véritables, nous acceptions Jésus comme notre justice, notre sainteté, comme étant tout en tous. C’est ici la victoire.1

Sur notre capacité de discerner le péché… chez les autres:

Nous sommes si préoccupés de constater le tort qu’on nous fait que nous ne voyons même pas que nous péchons en ne le supportant pas avec la douceur et l’humilité de Jésus. Nous discernons très clairement qu’autrui cherche à défendre ses droits, mais nous ne réalisons pas que nous agissons de même.2

Sa conclusion sur l’histoire du pharisien et le collecteur d’impôts:

Nous avons le choix: protester de notre innocence et rentrer dans notre maison sans avoir reçu de bénédiction, l’âme desséchée et séparée de Dieu… ou bien donner raison à Dieu et entrer dans la paix, la communion et la victoire par le sang de Jésus.3

La pensée forte à méditer (de Roy Hession ou de Lynn Green4?):

Comme il est facile pour moi de ressembler au pharisien plutôt qu’au publicain! Mais Dieu a raison, mon cœur n’est pas pur et sans tache. Quand je n’ai pas confessé mes péchés pendant quelque temps, et que le Saint-Esprit ne m’inspire aucune conviction, ce n’est pas à cause de ma pureté, mais en raison de mon aveuglement et de mon endurcissement.5

Chapitre 11

Ce que je retiens

L’entretien révèle beaucoup de sagesse. Mais si je retiens une seule chose: c’est l’extraordinaire simplicité et bonne nouvelle de la grâce de Dieu. J’apprécie l’excellente définition qu’il donne:

La grâce n’est pas une récompense que Dieu accorde aux fidèles, mais un don qu’il fait à ceux qui sont vides, faibles et chancelants. […] La grâce est la faveur imméritée venant de Dieu, et seuls ceux qui ne la méritent pas en sont les bénéficiaires. On ne peut être trop abattu, trop fautif pour la grâce.6

La grâce est un cadeau fait à des mendiants, pas une récompense à des chrétiens. J’ai beau aujourd’hui être un disciple de Jésus, la grâce m’est donnée parce que j’étais mort au péché et mendiant. C’est quelque chose à ne pas oublier.

Allez une deuxième citation pour clore. Pourquoi avons-nous lu ce livre? Était-ce pour avoir plus de fruits? Pour avoir plus d’efficacité dans notre ministère? À propos du succès de son ministère, Hession fait une remarque importante (voir intéressante si l’on n’est pas d’accord):

Oui, mais j’hésite à chiffrer les succès. C’est une tendance que je dois considérer comme péché. Si je m’y attarde trop, cela entraînera la fin de l’effusion de l’Esprit. Je pense que l’une des raisons pour lesquelles nous ne rencontrons pas plus souvent des succès, c’est que nous les souhaitons trop ardemment. Nous devrions être pleinement satisfaits d’avoir Jésus et, en lui, tout le reste. Et il prendra soin de déverser son Esprit sur les autres.

Est-ce que je désire trop ardemment le succès? Connaître Jésus, est-ce le but de ma vie ou un moyen d’atteindre un but? Je laisse la question ouverte.

On termine ainsi notre lecture du classique Le chemin du Calvaire de Roy Hession. Merci à tous ceux qui ont lu le livre, les articles et ceux qui ont participé aux discussions!

[1] Roy Hession, Le chemin du Calvaire, 2011, p. 100 [2] Idem. p. 102 [3] Idem. p. 106 [4] Directeur international de Jeunesse en Mission. Il a réalisé les notes de cette nouvelle édition du livre. [5] Idem. p. 106 [6] Idem. p. 119

Index de lecture:

Stéphane Kapitaniuk

Pécheur et disciple sauvé par la mort de Jésus à ma place. Mari de Hanna, papa de Noah (8 ans), Théa (3 ans), Marie (1 an). Pasteur de formation et directeur général de BLF Éditions depuis 2021. J’aime bien lancer de nouvelles initiatives. Découvrez BLFKids.com, un projet spécial parents, ainsi que BLFAudio.com, la première librairie chrétienne de livres audio. Avec Hanna, nous avons aussi fondé ChezCarpus.com, la première librairie chrétienne de livres d’occasion. Je propose également plusieurs formations créées pour le logiciel biblique Logos.

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